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POUR UNE REPUBLIQUE SOLIDAIRE ET FRATERNELLE

par Lucien PAMBOU ancien conseiller municipal UMP/LR 2008/2014


Nicolas Sarkozy placé en garde à vue : militant UMP, je continue à le soutenir, mais...

Publié par Lucien Pambou sur 1 Juillet 2014, 17:30pm

 
LE PLUS. C'est une première dans l'histoire de la Ve République. Un ex-président de la République, Nicolas Sarkozy, a été placé en garde à vue, mardi 1er juillet, dans une affaire de trafic d'influence présumé. Cette affaire judiciaire peut-elle abîmer encore davantage son image et compromettre son retour ? Réaction de Lucien Pambou, militant UMP.

Édité par Sébastien Billard  Auteur parrainé par Maxime Bellec

 

La garde à vue de Nicolas Sarkozy est une première dans la Ve République. Faut-il voir dans cet acte une preuve de l'indépendance de la justice ou une manœuvre politique visant à déstabiliser l’ancien chef de l’État pour l’empêcher de revenir à la tête de l’UMP et éventuellement de concourir en 2017 ?

 

Une mauvaise nouvelle pour l'UMP

 

Il est certain que cette garde à vue arrive au mauvais moment pour sa propre image et pour celle de l’UMP, qui n’avait pas besoin de cela, tant le parti est déjà traversé par de nombreuses affaires et rivalités internes (affaire Bygmalion, démission de Jean-François Copé...).

 

Cette garde à vue est un événement exceptionnel et les réactions politiques ont été immédiates.

 

À droite, on en appelle au respect de la présomption d’innocence. À gauche, on évoque une affaire grave et on demande que justice soit faite, comme pour n'importe quel citoyen, tel Stéphane Le Foll, porte-parole du gouvernement. 

 

Pour Florian Philippot et le FN, la garde à vue de Nicolas Sarkozy démontre la "pourriture" de la classe politique française.

 

Une affaire qui tombe au plus mauvais moment

 

D’un point de vue moral, et si on laisse les enjeux politiques de côté, il est évident que Nicolas Sarkozy est un justiciable comme un autre et il est normal qu’il soit interrogé. 

 

La justice fait son travail et, au-delà de la sympathie que nous militants pouvons avoir pour l’énergie de Sarkozy (c’est mon cas et c’est la définition de mon sarkozysme de raison), on doit noter que dans le droit français la garde à vue s’applique à tout le monde.

 

En revanche, qu’on me permette de m’interroger à haute voix sur le moment auquel cette garde à vue intervient, alors que l’ancien président souhaite avoir toute sa place dans la recomposition de l’UMP qui aura lieu à la rentrée.

 

Le temps judiciaire, pour une fois, vient coïncider avec le temps politique, et cela risque de coûter cher à Nicolas Sarkozy dans sa stratégie de communication politique et de reconquête de l’UMP.

 

Je reste sarkozyste, mais...

 

Pour l’instant, la plupart des militants UMP restent fidèle à l’ex-président de la République.

 

Pour ma part, je reste sarkozyste mais j'estime aussi que la justice doit passer. L’ancien président n’a rien à craindre s’il n’est coupable de rien. Il a bénéficié d'un on-lieu dans l’affaire Bettencourt, pourquoi n'en serait-il pas ainsi dans les autres affaires ?

 

Je fais confiance à la justice de mon pays pour respecter la présomption d’innocence et pour rendre la justice et faire abstraction des critères politiques.

 

On sait que Nicolas Sarkozy s’était mis la magistrature à dos pendant son mandat. Il faut espérer que ces magistrats ne prennent pas un malin plaisir à mettre l’ancien président en garde à vue. 

 

Un retour qui se complique

 

Sur la scène politique nationale, cette garde à vue complique le retour de l’ancien chef d’État car ses adversaires ne vont pas le lâcher et vont transformer les affaires dites financières en affaires politiques, abîmant un peu plus son image auprès des Français.

 

Malgré la présomption d'innocence, on se doute que les Français goûtent assez peu de se réveiller chaque matin avec une affaire Sarkozy à la une des journaux

 

Mais cet acharnement politique pourrait aussi, a contrario, rendre Nicolas Sarkozy populaire si jamais ses ennuis judiciaires n'aboutissaient sur rien. D'autant que, dans le même temps, on attend toujours les résultats de la nouvelle politique économique de François Hollande, qui chaque jour perd un peu plus de crédit auprès des Français. 

 

 

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