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POUR UNE REPUBLIQUE SOLIDAIRE ET FRATERNELLE

par Lucien PAMBOU ancien conseiller municipal UMP/LR 2008/2014


Le président Macron et l’Arabie Saoudite

Publié par Lucien Pambou sur 28 Octobre 2018, 09:38am

Macron et le prince Ben salman d'Arabie Saoudite

 

Pour le Président Macron, il n’y a pas d’affaire Khashoggi qui mettrait en péril les relations historiques entre la France et l’Arabie Saoudite. Le macronisme en politique étrangère est avant tout une vision du président Emmanuel Macron, dominée par le parler, le dire, et le faire avec tous les régimes politiques de la planète considérés comme démocratiques ou non.Au salon aeronaval, le président Macron a été interpellé par un journaliste à propos de l 'affaire Khashoggi. La réponse du président Macron est curieuse ,il lui suffisait de dire que l’affaire Khashoggi est d’abord une affaire de politique intérieure saoudienne, comme le rapporte avec force analyse le journal Mondafrique :

« Un agent tombé en disgrâce

Sa mort tragique au cœur de la ville qui fut la capitale de l’empire ottoman donne une dimension romanesque à son parcours d’agent du royaume tombé en disgrâce.

Si on le décrit comme un journaliste «critique», il convient de rappeler queKhashoggi a longtemps été un courtisan acharné du régime. "

Khashoggi ne doit pas être la fausse épine qui doit isoler la France du Moyen-Orient. Par sa tradition historique, la France a toujours été présente dans cette partie du monde, en Libye et en Syrie et aujourd'hui en Arabie Saoudite. Face à un monde qui devient complexe, au sein duquel les ennemis d'hier (Arabie Saoudite et Israël) deviennent des partenaires géopolitiques contre l'Iran perse, le président Macron doit réfléchir à la façon de dérouler sa politique étrangère .Le président Macron doit faire en sorte que sa politique n 'apparaisse pas comme une politique gribouille généreuse en principes théoriques et inefficace en pratique.Le maître des horloges en France doit apprendre à régler celles ci dans le concert des nations démocratiques ou non.Ce réglage indispensable est la condition de sa réussite en tant que acteur majeur de la vie politique mondiale.

 

Le Président Macron a perdu pied et a répondu de façon impulsive aux journalistes, alors qu’au nom de la real politique il aurait pu dire que l’Arabie Saoudite est un partenaire historique, ce qu’il a fait en allant en visite officielle à Bratislava (Slovaquie).

L’Arabie Saoudite, un partenaire historique de la France

 

Le président Macron avait dit qu’il ne parlerait pas de la France à l’étranger. On constate que ce n’est pas la réalité et que l’urgence de l’affaire Khashoggi, l’oblige à développer un comportement du macronisme en politique étrangère. Quand on parle à tout le monde, et même à des régimes dictatoriaux au Moyen-Orient, en Amérique Latine et en Afrique, on ne peut garder le silence. La France vend des armes à l’Arabie Saoudite, c’est l’un des gros contributeurs avec les Etats Unis. Dans l’affaire Khashoggi, Trump assume la décision américaine de prendre éventuellement des sanctions vis-à-vis de l’Arabie Saoudite, tout en continuant à faire des affaires avec ce pays. On aurait pu attendre du président Macron une décision équivalente sans hésitation et sans donner l’impression de fuir ses responsabilités diplomatiques.

Il a été très clair à Bratislava (Slovaquie) en montrant qu’il n’y avait pas de lien entre Khashoggi et la vente d’armes de la France à l’Arabie Saoudite. De façon provocatrice et insidieuse le président pense qu’on aurait pu l’interpeller sur l’utilisation des armes utilisées par l’Arabie Saoudite au Yémen.

 

Ce que doit-être le macronisme en politique étrangère.

 

 

Sans avoir le même niveau de relations avec l’Arabie Saoudite que les Etats Unis, la France est intervenue en Arabie Saoudite sur la demande des Saoud (1979 intervention des gendarmes francais pour chasser les terroristes de la Mecque).Le président Macron est pour la real politique. Il a réussi à faire élire la ministre des Affaires étrangères du Rwanda, Louise Mushikiwabo, au poste de Secrétaire générale de la francophonie, pour solder le différend du génocide rwandais avec le Rwanda de Paul Kagamé. Ces actes politiques qui brouillent son image en Afrique francophone sont établis au nom de la real politique macronienne vouée aux gémonies par certains leaders africains de l'opposition politique en place déçus du macronisme en politique étrangère. Néanmoins Macron, au nom du parler à tous, ne doit pas affadir la position de la France au nom d’une diplomatie des pétrodollars.Il reste au président Macron de redonner les lettres de noblesse et d'indépendance réelle à la France dans un contexte de géopolitique en transformation permanente

 

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