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POUR UNE REPUBLIQUE SOLIDAIRE ET FRATERNELLE

par Lucien PAMBOU ancien conseiller municipal UMP/LR 2008/2014


Copé, Sarkozy et la débâcle de l'UMP : arrêtons vite le massacre pour refonder le parti

Publié par Lucien Pambou sur 3 Juin 2014, 21:02pm

http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1209989-cope-sarkozy-et-la-debacle-de-l-ump-arretons-vite-le-massacre-pour-refonder-le-parti.html

 

 

 

LE PLUS. Le scandale Bygmalion, qui a secoué l'UMP, n'en finit pas : la double comptabilité de la société a été découverte par les policiers. Après la défaite de Nicolas Sarkozy aux présidentielles et le duel Copé-Fillon, est-ce l'affaire de trop ? Pour Lucien Pambou, militant UMP, il faut en finir avec les magouilles.

Édité par Lison Lagroy Auteur parrainé par Maxime Bellec

 

Au moment de l’affaire Copé/Fillon en novembre 2012, j’avais dit que je ne choisissais ni l'un, ni l'autre. J’étais sarkozyste. J’avais aussi fait remarquer qu’il manquait à l’UMP un projet, une ligne politique et un chef.

 

En janvier 2014, j'avais expliqué pourquoi je ne repartais pas pour les élections municipales car mon parti, même au niveau local, était traversé (et c'est toujours le cas) par des querelles de personnes et de magouilles en termes de désignation des candidats sur la liste UMP.

 

Les faits m’ont donné raison, tant sur le plan local, Alfortville, que national. Mon parti, l'UMP, apparaît, vu de l’extérieur, comme un parti de tricheurs et de magouilleurs. On préfère le copinage à l’efficacité.

 

Marine Le Pen a rendu service à l'UMP avec sa victoire aux élections européennes de mai 2014. Elle a précipité la décomposition, et donc la refondation de l'UMP.

 

Il faut vite réinventer une nouvelle UMP

 

Si j’ai dénoncé très tôt ces éléments sans être entendu, ce n’est pas pour avoir un brevet de sainteté et accuser mes petits compagnons, mais simplement pour montrer qu’il y avait le feu à la maison.

 

Les faits sont là, implacables et incontournables, malgré les contorsions de nos principaux responsables. La justice va dire si il y a eu malversations, ce que semble dire la vindicte populaire.

 

Pour ma part, sans être accusateur de façon définitive, je souhaite que le simple militant que je suis redevenu participe activement à la refondation de l’UMP, tant au niveau du projet que de la ligne politique.

 

Stop au massacre, stop aux egos boursouflés, stop à l’affectation à des postes des gens incompétents, pour ne pas dire incapables. Vive la refondation politique du parti !

 

Je pose des questions à haute voix

 

Commençons les questions qui fâchent. Copé est-il responsable des aveux nombrilistes de son directeur de cabinet, Jérôme Lavrilleux ? Était-il au courant des magouilles et surfacturations orchestrées par ce dernier ?

 

 

Quand on est chef et que l’on prétend diriger un grand mouvement, comment peut-on dire que l’on ne savait pas ? Cela pourrait, in fine, impliquer un doute sur la capacité de Jean-François Copé à diriger la France un jour si l’UMP revient dans la course.

 

C’est le problème lancinant entre l’éthique de responsabilité et celle de la culpabilité.

 

Je pose des questions à haute voix et j’attends que mon parti apporte non seulement des réponses aux militants que nous sommes, mais aussi à la France.

 

Le nouveau trio à la tête de l'UMP pose question

 

Allons vers le deuxième bloc de questionnement : le triumvirat formé des anciens premiers Ministres Jean-Pierre Raffarin, Alain Juppé et François Fillon qui dirigent le mouvement jusqu’au congrès prévu en octobre 2014. Pour certains comme Christian Jacob (président du groupe UMP à l’Assemblée), c’est au nom de l’éthique de responsabilité que le groupe des trois a pris le pouvoir.

 

Ce coup d’État au nom de la légitimité du parti est contesté par Nadine Morano et Claude Guéant au niveau légal. Les statuts n’auraient pas été respectés : en l’espèce, c’est Luc Chatel qui devrait succéder à Jean-François Copé.

 

Une question lancinante demeure : Jean-François Copé a-t-il pris la décision de démissionner de son propre chef comme il l’a dit sur TF1, ou bien a-t-il été obligé de le faire comme il se dit dans le Landerneau politique français ?

 

Je suis pour une refonte totale du parti

 

Je suis militant UMP, je le resterai.

 

J’ai assumé les fonctions de conseiller municipal pour ma ville d’Alfortville. J’ai refusé d’être élu sur la liste de mon ami politique Patrick Bédrossian, liste sans étiquette qui me proposait une troisième place, car j’ai des convictions. Ce qui ne semble pas être le cas de certains de mes compagnons politiques à l’UMP qui préfèrent l’entre soi et les magouilles.

 

Je n’accuse personne, les faits sont là, visibles, et la partie nationale ne fait que refléter ce qu’il se passe quelques fois au niveau local. Il ne s’agit pas de libérer mon fiel, mais de voir comment refonder notre parti.

 

Offrir une réelle alternance au programme socialiste

 

L’UMP doit-elle compter sur ses propres forces pour être un parti de gouvernement et d'alternance au gouvernement socialiste ? Doit-elle s’allier avec les partis centristes que sont l’UDI et le Modem en retrouvant les valeurs fondatrices de sa naissance (voulue par Jacques Chirac en 2002) ?

 

Alain Juppé est pour une UMP articulée autour d’un contrat de majorité centre-droit avec les centres, ce qui impliquerait une participation des centristes aux primaires que l’UMP a l’intention d’organiser pour désigner un candidat unique.

 

 

Laurent Wauquiez refuse cette approche.

 

Conciliation et rupture entre UMP et le centre

 

Au plan national, les points de conciliation sont à peu près connus : individualisme social mâtiné de responsabilités, rôle de l’État jacobin dans la prise de décisions politiques, sociales et économiques, avec des nuances sur le partage des obligations (sphère publique et sphère privée).

 

Malgré quelques frictions sur les thèmes énoncés en amont, la conciliation est possible.

 

En revanche, il y a une rupture quasi-essentielle sur l’Europe et sa place au plan national. La plupart des centristes sont irrémédiablement d’obédience fédéraliste. À l’UMP, il y a une fracture large entre les souverainistes (Guaino) et les libéraux européens, qui ne sont pas très visibles.

 

Voici les enjeux et les défis d’un mandat éventuel de gouvernance que l’UMP peut partager avec les centres, mais à condition de clarifier réellement sa position.

 

Que devient la soi-disant ligne Sarkozy/Buisson, que d’aucuns considèrent comme extrêmement droitière et qui aurait précipité la défaite de Nicolas Sarkozy à l'élection présidentielle de mai 2012 ?

 

Comment l’UMP va-t-elle articuler la motion de la droite forte conduite par Guillaume Peltier et Geoffroy Didier, qui représentent la première des motions au sein de l’UMP ?

 

Sarkozy maintient le flou autour de sa candidature

 

Mais un acteur de choix ne s'est pas positionné. Que va faire Nicolas Sarkozy ?

 

Il est sous le coup de plusieurs affaires qui n’ont pas encore trouvé de solution judiciaires. L’UMP semble se déliter, or il y a un désir des militants pour le retour de Nicolas Sarkozy à la tête de l’UMP.

 

L'ancien président maintient pour l'instant le suspens en laissant dire et en laissant faire.

 

Certains anonymes pensent que Nicolas Sarkozy va revenir au sein de l’UMP, pour décider la création d’un autre mouvement, à moins qu’il ne le fasse de l’extérieur pour servir ses intérêts lors de l’élection présidentielle de 2017.

 

Nicolas Sarkozy refuse les primaires au sein de l’UMP, alors que Juppé les souhaite en 2015. En tant qu’ancien chef de l’État, il ne souhaite pas se prêter à cette mascarade. Alors que faire ?

 

Comment l’UMP va-t-elle convaincre les Français de voter pour elle compte-tenu de la situation économique difficile ? Et que faire si le pacte de responsabilité avancé par François Hollande échoue ?

 

Il faut choisir le bon leader pour avoir un vrai poids politique

 

Nicolas Sarkozy est-il réellement le leader souhaité par les militants UMP ? Que vont faire les Pécresse, les Wauquiez, les Lemaire, les NKM, les Copé ? Vont-ils se laisser une fois de plus avoir par les anciens, alors qu'ils clament leur souhait d'une refondation et un renouvellement des dirigeants de l’UMP ?

 

Seront-ils encore les dindons de la farce en disant qu’au nom de la cohésion et de la cohérence qu’ils vont encore laisser passer leur tour malgré leurs éclats de voix, leurs coups de mentons.

 

Sont-ils réellement courageux ? Et si cette génération des quadras et des quinquas au sein de l’UMP n’étaient finalement que de simples suiveurs de leurs aînés qui imposent projet, programme et leader ?

 

Messieurs les quadras et quinquas de l’UMP, prenez vos responsabilités. La plupart d’entre vous sont députés, ont été ministres.

 

Assumez vos compétences, ne trahissez pas votre génération.

 

Soyez courageux et participez par votre courage à la vive rénovation de l’UMP pour le plaisir du simple militant que je suis.

 

 

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