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POUR UNE REPUBLIQUE SOLIDAIRE ET FRATERNELLE

par Lucien PAMBOU ancien conseiller municipal UMP/LR 2008/2014


Crise économique et gouvernance de Nicolas Sarkozy.

Publié par Lucien Pambou sur 27 Février 2009, 19:50pm

1.     Crise économique et le patriotisme économique

La crise économique entraîne des comportements et des reflexes économiques valorisant le patriotisme économique. La réalité est qu’il faut rechercher des solutions qui font intervenir des approches coopératives et multilatérales. Au-delà des discours lénifiants et conciliants sur le bilan de la crise, les solutions à celle-ci sont d’abord unilatérales et personnalisées. Les Etats Unis avec Barack Obama ont montré la voie, précédés en cela par les pays européens (France, Allemagne, Grande Bretagne). Chaque pays présente son plan de relance globale et sectorielle. L’isolationnisme américain est compréhensible, en revanche l’attitude des européens membres de la zone euro et de la zone européenne l’est beaucoup moins. Les élections européennes approchent. Les dirigeants européens doivent être capables de mobiliser les électeurs non sur une approche théorique mais sur une approche pratique qui valorise les problèmes actuels dont souffrent les européens, à savoir le chômage donc l’emploi, le pouvoir d’achat donc la capacité de consommer, d’éduquer ses enfants et de rembourser ses crédits immobiliers. Les Etats Unis et la plupart des pays européens, du Japon et des pays émergents, vont se retrouver à Londres au mois d’avril pour parler sûrement de la  refondation du système capitaliste, du contrôle des hedge-funds (fonds spéculatifs), de la mise en place de nouveaux critères de réglementation et de contrôle des agences de notation et du système bancaire. Je parie que ces problèmes seront évoqués mais feront l’objet d’un traitement marginal car le véritable problème n’est pas le traitement au fond des problèmes nés de la crise (patriotisme économique oblige) mais bien celui de rencontrer Obama pour voir avec lui si la question du patriotisme économique doit devenir demain l’alpha et l’oméga  dans la conduite des politiques économiques. Les réponses, les silences et les évitements aux questions de Barack Obama vont indiquer la ligne de sortie de crise, d’ailleurs Obama dans son discours à la Nation américaine a montré la voie aux Américains : reconstruction et relèvement des Etats Unis en tenant compter du leadership américain. Les Européens sont-ils obligés de suivre la même voie ? Réponse : NON, à condition de développer une intelligence politique, économique, financière, instrumentale et morale pour sortir de la crise de façon collective et non individuelle, sinon à quoi serviraient les élections européennes du mois du juin auxquelles notre pays, la France, va participer toutes tendances politiques confondues de droite comme de gauche  

2.
    
La crise en Guadeloupe

 
La crise guadeloupéenne est en train de toucher à sa fin. Le collectif contre l’exploitation , LKP, a signé un accord avec deux organisations patronales minoritaires qui ont accepté une augmentation des plus bas salaires de 200€ impliquant une prise en charge de l’Etat de 100 €, du patronat de 50 € et des collectivités locales de 50 €. Cet             accord à minima est récusé par le MEDEF qui estime ne pas être impliqué dans l’accord signé. Que faut-il en penser ?  Il me semble que le MEDEF national doit suivre la trajectoire des négociations adoptées sur le terrain par une partie de ses représentants, ce qui permet d’éviter l’embrasement avec les effets collatéraux sur la Martinique. Au-delà de cette augmentation qui ne résout pas les véritables problèmes des Antilles en terme de production, de répartition et de redistribution des richesses, il faut que le MEDEF ouvre, au nom de l’art de vivre ensemble dans les Antilles, la problématique question des monopoles et des prix qui offrent une rente de situation à certains en paupérisant d’autres. Après avoir reçu les élus des Antilles, Nicolas Sarkozy a émis le vœu de tout mettre sur la table et de discuter de tout. Que les Antillais profitent de cette ouverture de Nicolas Sarkozy pour échapper au patriotisme économique et insulaire.  La voie a été tracée par Nicolas Sarkozy qui se rendra bientôt aux Antilles. Aux Antillais de domestiquer les outils intellectuels, politiques, juridiques, économiques et financiers de leur existence afin de préparer au mieux la venue du chef de l’Etat, ce qui leur permettra de discuter en acteurs responsables et non en dépositaires sous perfusion de la République à qui l’on dicte tout. Vivre dans la République, c’est aussi refuser le statut d’assisté et celui d’acteur politique, juridique, financier, économique et culturel.

3.   L’hyper présidence de Nicolas Sarkozy et la fusion Caisse d’épargne/Banque Populaire

Nicolas Sarkozy est partout, à l’Elysée et sur le terrain et bien sûr il agace. Ce n’est  pas moi qui le dit, il agace même dans sa majorité comme le souligne la première page du  Monde du samedi 28 février 2009 selon lequel certains ministres ou conseillers s’expriment off car ils ne souhaitent pas être reconnus.  On les comprend, car c’est normal, ils tiennent à leurs postes. Au  delà de l’anecdote, où est le véritable problème ?  Le Ministre et le gouvernement n’ont pas compris que nous avons changé de style présidentiel, que Nicolas Sarkozy est en train de bâtir une 5ème République d’un type nouveau dans lequel le Président de la République s’occupe à la fois du sommet et du bas de la République. C’est un modèle non technocratique mais organique qui appelle un véritable changement de méthode et de gouvernance de la part du premier ministre et des ministres. La méthode de traitement en râteau des réformes par le président décontenance certains ministres qui ne sont pas habitués à cette forme de nouvelle gouvernance. Que le premier Ministre et son gouvernement et les conseillers de l’Elysée actent pour cette nouvelle forme de présidence afin de la mettre en musique sur le terrain pour accompagner l’action politique et de présentation des actions et des réformes du quinquennat.


L’hyper présidence et la fusion de la Caisse d’Epargne/Banque Populaire et la nomination de François Pérol

Que d’hypocrisie et de mauvaise foi à propos de la controverse en cours sur François Pérol  pressenti  pour diriger la nouvelle entité  Caisse d’Epargne Ecureuil /Banque Populaire dont la filiale Natixis a perdu plus de 2 milliards d’euros à cause d’investissements mal ficelés sur les marchés des produits dérivés et structurés connus chez nous uniquement sous le concept de subprimes alors qu’il existe d’autres produits financiers comme les CDO’s qui font autant de dégâts que les  prêts immobiliers.  Les sociétaires de l’Ecureuil ont perdu de l’argent comme les mutualistes de la banque populaire, fallait-il laisser faire  ces deux banques face à leur incapacité organisationnelle alors qu’elles refusent de faire des crédits aux PME et aux ménages dans la situation actuelle de crise ? Ces deux banques n’ont pas su mettre en place des outils de contrôle et elles ont, par leurs dirigeants, favorisé les pertes abyssales de leur filiale commune Natixis. L’Etat intervient au capital de ces deux banques grâce à l’injection de 5 milliards d’euros sous forme de dettes et d’actions de préférences convertibles en actions ordinaires d’ici à 5 ans, ce qui veut dire que l’Etat sera actionnaire à terme de 20 % du capital. Une nouveauté dans cette intervention de l’Etat dans le capital du groupe : celui-ci pèsera dans la gestion du groupe avec quatre administrateurs sur 18. Le comité de nomination et de rémunération sera présidé par un administrateur de l’Etat. De quoi se plaint-on ? Tout le monde critique la liberté laissée aux banques et les socialistes en tête demandent que l’Etat ne se contente pas de renflouer les banques mais de prendre  ses responsabilités en étant présent au conseil d’administration de celles-ci. Qui a trouvé quelque chose à redire lorsque les banquiers étiquetés à gauche comme Monsieur Jean Peyrelevade ont dirigé le Crédit Lyonnais avec la fortune que l’on connait qui s’est traduite avec des impôts encore plus élevés des Français  pour renflouer le Crédit Lyonnais ? Qui a trouvé à redire sur les nominations de banquiers de gauche par François Mitterrand après les nationalisations de 1981 ? Réponse : personne. Alors, de grâce, sur la direction Ecureuil/Banque Populaire François Pérol est compétent. Cette compétence est reconnue même par Madame Aubry et par d’autres politiques à gauche et à droite, alors de grâce circulez il n’y a rien  voir.
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